
S'adressant à "la jeunesse française", il a lancé: "il y a 65 ans, des responsables de Vichy, des fonctionnaires, des collaborateurs, se sont souillés d'une faute pleine, indélébile".
"Leur faute n'est pas votre faute, leur honte n'est pas votre honte. Mais il y a dans leurs actes une horreur qui doit devenir la vôtre, un dégoût qui doit soulever vos coeurs comme il a soulevé le nôtre", a insisté M. Fillon, en présence notamment de Simone Veil, rescapée du camp d'Auschwitz.
"Non pour vous mortifier, a-t-il poursuivi, mais pour vous prémunir, non pour réécrire le passé mais pour entretenir le culte de la vérité, non pour condamner la France dans son entier, ce qui serait injuste, mais pour exiger d'elle le meilleur".
"Oublier, c'est commencer à mourir. Lorsque la voix de ceux qui ont vécu cette tragédie se sera tue, il vous reviendra, à vous, jeunesse de France, de prendre le relais de leurs paroles, de leur mémoire", a-t-il déclaré.
M. Fillon a également rendu hommage à "l'acte de courage et de lucidité" de Jacques Chirac qui, en 1995, avait été le premier président de la République à reconnaître la responsabilité de l'Etat français dans la déportation des juifs.