
« Ainsi va le trafic, ainsi va l’économie. L’engorgement du trafic routier est un indicateur économique excellent qui nous montre si les gens vont au travail, si les entreprises livrent des produits, et si les consommateurs dépensent », explique Jim Bak, Directeur Communication et Marketing chez INRIX. « Alors que l’Union Européenne apporte son soutien financier à l’Espagne et étudie le cas de l’Italie, notre étude confirme non seulement l’étendue de la crise de la dette souveraine de ces pays, mais indique lesquels pourraient suivre. »
Parmi les 13 nations européennes étudiées, les plus touchées par la crise sont également celles où l’engorgement de la circulation a le plus reculé. C’est au Portugal (-49 %), en Irlande (-25 %), en Espagne (-15 %) et en Italie (-12 %) que le recul a été le plus prononcé l’an passé. Mais les difficultés que traverse la zone Euro ont également alimenté la réduction de l’engorgement de la circulation dans des économies considérées comme les plus fortes d’Europe : Allemagne (-8 %), Pays-Bas (-7 %) et Belgique (-3 %). En revanche, l’encombrement du trafic routier est resté stable en France entre 2010 et 2011 (à peine +1 %).
L’analyse de l’engorgement de la circulation au cours des 5 premiers mois de 2012 montre un recul supplémentaire. En 2012, celui-ci a ainsi diminué dans 9 des 13 pays européens étudiés, dont la France avec un recul de 3 %. À l’inverse, la bonne tenue de l’économie allemande a généré une croissance modeste de l’emploi (+1,3 %) qui s’est traduite par une progression de 6 % de l’engorgement de la circulation au cours des 5 premiers mois de l’année.
Selon l’index INRIX1, les dix pays européens les plus concernés par l’engorgement du trafic automobile en 2011 étaient :
1. Belgique : les conducteurs perdent 55 h dans la circulation2, 2 h de moins qu’en 2010 (Index INRIX – 22)
2. Pays-Bas : les conducteurs perdent 50 h dans la circulation2, 4 h de moins qu’en 2010 (Index INRIX – 18)
3. Italie : les conducteurs perdent 29 h dans la circulation2, 6 h de moins qu’en 2010 (Index INRIX – 17)
4. Royaume-Uni : les conducteurs perdent 32 h dans la circulation2, 4 h de moins qu’en 2010 (Index INRIX – 17)
5. Espagne : les conducteurs perdent 34 h dans la circulation2, 6 h de moins qu’en 2010 (Index INRIX – 17)
6. France : les conducteurs perdent 36 h dans la circulation2, autant qu’en 2010 (Index INRIX – 16)
7. Allemagne : les conducteurs perdent 36 h dans la circulation2, 3 h de moins qu’en 2010 (Index INRIX – 13)
8. Autriche : les conducteurs perdent 27 h dans la circulation2, 2 h de moins qu’en 2010 (Index INRIX – 12)
9. Portugal : les conducteurs perdent 23 h dans la circulation2, 22 h de moins qu’en 2010 (Index INRIX – 11)
10. Suisse : les conducteurs perdent 33 h dans la circulation2, 2 h de moins qu’en 2010 (Index INRIX – 11)
Le Luxembourg, la Hongrie et l’Irlande ferment la marche, dans cet ordre.
En analysant le trafic sur les principales autoroutes en Europe, le relevé statistique fournit une image complète des problèmes inextricables d’encombrement du trafic urbain. Selon l’étude, les 25 villes les plus congestionnées en Europe3, avec la perte annuelle moyenne d’heures dans la circulation la plus élevée, sont :
1. Milan, Italie
2. Bruxelles, Belgique
3. Anvers, Belgique
4. Paris, France
5. Manchester, Royaume-Uni
6. Rotterdam, Pays-Bas
7. Rome, Italie
8. Londres, Royaume-Uni
9. Utrecht, Pays-Bas
10. Florence, Italie
11. Liverpool, Royaume-Uni
12. Barcelone, Espagne
13. Madrid, Espagne
14. Gand, Belgique
15. Amsterdam, Pays-Bas
16. Belfast, Royaume-Uni
17. Stuttgart, Allemagne
18. Cologne, Allemagne
19. Lyon, France
20. Bordeaux, France
21. Hambourg, Allemagne
22. Newcastle, Royaume-Uni
23. Nottingham, Royaume-Uni
24. Séville, Espagne
25. Gravenhage, Pays-Bas
Profils et tendances du trafic en France
Le relevé statistique d’INRIX analyse en détail les problèmes de circulation à l’échelle de la France, en particulier le temps total passé dans la circulation, le pire jour de la semaine pour se déplacer, et les vitesses moyennes – parmi d’autres détails – pour les 13 principales villes de France. Malgré la croissance du chômage (9,8 %) et des prix des carburants (15 € de plus qu’un an plus tôt par plein, en moyenne sur base de 1,5 €/L de Super 95), 8 des 13 villes les plus peuplées de France ont enregistré une progression marginale de l’encombrement du trafic, faisant perdre en moyenne 36 h par an aux automobilistes.
Les automobilistes français ont passé en moyenne plus de temps dans la circulation que leurs homologues en Espagne (34 h) et au Royaume-Uni (32 h), mais moins de temps qu’en Belgique (55 h) et aux Pays-Bas (50 h). Paris est la ville la plus congestionnée de France, et la 4e d’Europe, derrière Milan, Bruxelles et Anvers. Le relevé statistique indique que le pire moment pour se trouver sur la route en France est la tranche 17h-18h du vendredi à Paris. Sur cette période, parcourir un trajet prend en moyenne 36 % plus longtemps que lorsque la circulation est fluide. La meilleure tranche horaire pour circuler dans la zone Parisienne est d’ailleurs le lundi de 18h à 19h, avec un Index INRIX de 25%. En moyenne, la France a eu un Index INRIX1 de 16 : cela signifie qu’un trajet moyen sur les principaux axes routiers du pays est parcouru en moyenne en 16 % plus longtemps aux heures de pointe que lorsque la circulation est fluide.
L’analyse du trafic sur les principaux axes routiers des 13 principales zones métropolitaines du pays3 fournit une photographie complète des problèmes de circulation urbaine. Selon l’index INRIX1, les 10 zones métropolitaines les plus congestionnées de France2 sont réparties dans toutes les régions :
1. Paris/IdF : les conducteurs perdent 58 h par an dans la circulation2, pire plage horaire = vendredi de 17h à 18h
2. Lyon : les conducteurs perdent 45 h par an dans la circulation2, pire plage horaire = vendredi de 17h à 18h
3. Bordeaux : les conducteurs perdent 44 h par an dans la circulation2, pire plage horaire = vendredi de 17h à 18h
4. Toulouse : les conducteurs perdent 40 h par an dans la circulation2, pire plage horaire = vendredi de 17h à 18h
5. Grenoble : les conducteurs perdent 39 h par an dans la circulation2, pire plage horaire = vendredi de 17h à 18h
6. Toulon : les conducteurs perdent 39 h par an dans la circulation2, pire plage horaire = vendredi de 17h à 18h
7. Strasbourg : les conducteurs perdent 37 h par an dans la circulation2, pire plage horaire = mercredi de 17h à 18h
8. Nantes : les conducteurs perdent 35 h par an dans la circulation2, pire plage horaire = vendredi de 17h à 18h
9. Rennes : les conducteurs perdent 31 h par an dans la circulation2, pire plage horaire = vendredi de 17h à 18h
10. Caen : les conducteurs perdent 30 h par an dans la circulation2, pire plage horaire = vendredi de 17h à 18h
C’est à Strasbourg que les automobilistes ont observé le plus important recul du trafic routier, perdant 6 h de moins dans la circulation en 2011 qu’en 2010. Ils sont suivis par ceux de Paris (3 h de moins). À l’inverse, les automobilistes de Tour ont observé la plus importante croissance du trafic routier, perdant 3 h de plus dans la circulation en 2011 qu’en 2010. Ils sont suivis par ceux de Rennes et Nantes (+2 h).
Les profils spécifiques traçant le tableau de l’encombrement du trafic en France indiquent :
· Pire jour de circulation : vendredi
· Pire matinée de la semaine : mardi
· Pire fin d’après-midi de circulation : vendredi
· Pire plage horaire de circulation : vendredi de 17 h à 18 h
· Meilleur jour de circulation : lundi
· Meilleure matinée de la semaine : vendredi
· Meilleure après-midi de la semaine : lundi
· Meilleure plage horaire de circulation : lundi de 19 h à 20 h
Le « Big Data » à l’œuvre
Le relevé statistique du trafic d’INRIX est basé sur l’analyse de milliards de points de données bruts issus de la base de données de circulation historiques d’INRIX alimentée par environ 100 millions de véhicules parcourant les routes d’Europe chaque jour – dont des taxis, des navettes d’aéroport, des fourgons de livraison, des camions de transport de marchandises ainsi que des véhicules personnels et des terminaux mobiles. Chaque rapport remonté par ces véhicules et terminaux mobiles équipés de GPS comprend la vitesse, la localisation et la direction d’un véhicule donné à une date et une heure précises. Pour créer son relevé statistique, INRIX a analysé des informations couvrant plus d’un million de kilomètres d’axes routiers principaux et secondaires en Europe, par heure de la journée, pour générer les analyses de trafic les plus complètes et les plus précises à ce jour, et portant sur les plus vastes zones métropolitaines de 15 pays.
Ces données utilisées pour générer le relevé statistique alimentent également INRIX Traffic, une application gratuite qui aide les conducteurs à éviter des ralentissements frustrants dans la circulation. Cette application aide les conducteurs à n’être jamais en retard en profitant d’informations issues du réseau d’observation et d’analyse du trafic le plus étendu au monde pour trouver les trajets les plus rapides de leur domicile à leur lieu de travail, pour obtenir des recommandations quant à l’heure de départ, des prévisions de trafic, et alertes personnalisées portant sur leur trajet. Les principales informations du nouveau relevé statistique d’INRIX sont également mentionnées dans l’application. Pour plus d’information sur INRIX Traffic, consultez le site Web http://inrixtraffic.com.