
"Ce n'est vraiment pas une prison répressive mais une prison de réinsertion.
La réinsertion, c'est redonner la paix de l'esprit à ces jeunes, leur redonner des repères et des ambitions", a ajouté le ministre.
Le garde des Sceaux a dévoilé dès son arrivée une plaque commémorative avant de se prêter à une visite guidée de l'établissement de Meyzieu, à l'est de Lyon, relevant "le côté corbusien" de son architecture.
Il s'agit du premier EPM d'une série de 7 établissements, dont la construction a été décidée en 2002 dans le cadre de la loi d'Orientation et de programmation de la justice (LOPJ).
"C'est une salle de classe entourée de murs. Nous ne sommes pas dans un pays qui est fondé sur le tout carcéral", a commenté M. Clément peu avant de recevoir symboliquement les clés de l'EPM des mains du maire UMP de Meyzieu, Michel Forissier.
"Bien sûr qu'il faut des prisons dans la société, mais des prisons qui soient humanistes, qui soient orientées vers la réinsertion car en France la prison à vie, cela n'existe pas", a encore déclaré le ministre.
L'inauguration de Meyzieu a suscité des réactions hostiles de plusieurs syndicats.
La politique "menée avec acharnement depuis 2002, est basée sur l'idée qu'il est préférable de mettre à l'écart les mineurs en difficulté plutôt que de mettre en place des solutions éducatives", a déploré le syndicat d'éducateurs spécialisés SNPES-PJJ, affilié à la FSU.
Le SNPES-PJJ/FSU, le SM (syndicat de la Magistrature) et d'autres organisations et syndicats (Ligue des droits de l'Homme, Observatoire international des prisons, FSU, CGT, Solidaires, etc) ont annoncé vendredi une semaine d'action du 19 au 24 mars, "pour dénoncer la construction des EPM" et "toujours plus d'enfermement".