Le nombre des appareils de contrôle va augmenter de 2500 en cinq ans

L'objectif est de faire passer le nombre de tués sur les routes en dessous de la barre des 3000 d'ici à 2012. Un seuil difficile à atteindre. On en est encore loin. L'année 2007 devrait s'achever avec un bilan d'au moins 4500 morts.
Le président de la République a pour modèle le système britannique. Les Anglais ont en effet réussi à faire tomber le nombre de morts liés à la route aux alentours de 3000. Or, de l'autre côté de la Manche, le nombre de radars dépasse aujourd'hui les 5500. La France en est encore très loin avec 1600 machines en service.
Les futurs radars prévus seront des appareils fixes ou mobiles, avec «une priorité donnée au réseau routier secondaire», précise-t-on dans l'entourage de Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Écologie. En outre, les nouveaux radars flasheront aussi bien l'avant que l'arrière des véhicules, permettant ainsi d'augmenter les contrôles des deux-roues. Actuellement, seule la moitié des appareils installés ont cette capacité.
Le président de la République a également fixé comme priorité la lutte contre l'alcool au volant. Parmi les pistes de réflexion, la France pourrait demander aux constructeurs automobiles d'équiper les voitures en éthylomètres. Ils ne seraient pas nécessairement couplés à un système antidémarrage, très onéreux: environ 1200 euros aujourd'hui contre 800 à 850 euros pour un éthylomètre mesurant simplement le taux d'alcoolémie. Une telle mesure relève d'une directive européenne.
L'idée serait de profiter de la présidence française à la tête de l'Union européenne mi-2008 pour faire progresser le dossier.
Cette présidence pourrait également être l'occasion d'inscrire dans le droit européen la possibilité d'infliger des sanctions transfrontalières. Pour l'heure, seuls quelques accords bilatéraux autorisent les sanctions contre les conducteurs étrangers.