
Elle constitue l’un des leviers dont disposent les pouvoirs publics pour favoriser l’insertion professionnelle des personnes éloignées de l’emploi.
Afin de respecter l’engagement du Président de la République de réduire la pauvreté d’un tiers en cinq ans, le Gouvernement souhaite mieux tirer parti de ce levier d’action en mettant en œuvre un programme destiné à mobiliser l’ensemble des acteurs de cette politique : l’acheteur public, l’entreprise et les organismes d’insertion :
- les acheteurs publics vont être davantage sensibilisés à l’importance des achats socialement responsables ; des manifestations seront organisées en mai lors du Grenelle de l’insertion et au cours du second semestre 2008 dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne. L’Agence des achats, dont la création a été décidée lors du conseil de modernisation des politiques publiques du 12 décembre dernier, intégrera leur développement parmi ses objectifs ;
- les entreprises seront aidées pour répondre à l’acheteur public qui leur demandera de réserver une part de la réalisation du marché public à des personnes éloignées de l’emploi ; un site internet dédié recensera d’ici l’été les structures susceptibles de proposer des personnes en parcours d’insertion ;
- les travaux conduits dans le cadre du Grenelle de l’insertion déboucheront sur des propositions en faveur de la mobilisation des réseaux de l’insertion et l’adaptation de leur pratique aux besoins des acheteurs.
Comme le prouvent des expériences locales, le succès de ce programme d’actions requiert l’existence de « facilitateurs », personnes implantées localement au service des acheteurs et des entreprises ; le Gouvernement souhaite qu’ils soient plus nombreux. Ils pourraient devenir l’une des ressources de structures locales telles que les Maisons de l’emploi.
La mise en œuvre de ce programme doit permettre aux achats publics socialement responsables de représenter au minimum 10 % des achats courants de l’État et de ses établissements publics d’ici 2012, dans les secteurs comportant au moins 50 % de main-d’œuvre.
La progression de l’utilisation des clauses sociales dans les achats publics fera l’objet d’un suivi statistique par l’observatoire économique de l’achat public et d’une évaluation. Il sera rendu compte de ses progrès en comité interministériel de lutte contre l’exclusion.