
Ces décès ont déclenché dans la soirée des violences à Villiers et dans les communes voisines: 25 policiers et un pompier ont été blessés, dont deux policiers grièvement, et 28 voitures, 4 bâtiments privés et une antenne de la police ont été incendiés, selon un bilan lundi de la préfecture du Val-d Oise.
La moto, a établi l'IGPN, roulait "à très vive allure" et aurait refusé, à une intersection, la priorité au véhicule de police qui roulait "normalement, sans dépassement de vitesse en agglomération et sans gyrophare".
"C'est un aspect de l'enquête plus difficile, qui nécessite plus d'investigations, sur lequel il faut être très prudent", a dit la source.
"C'est un aspect de l'enquête plus difficile, qui nécessite plus d'investigations, sur lequel il faut être très prudent", a dit la source.
L'enquête "ne fait que commencer", a-t-elle fait valoir, en indiquant qu'il s'agissait "en l'état d'hypothèses et non de conclusions".
Pontoise, Marie-Thérèse de Givry, avait annoncé lundi matin avoir confié une enquête pour des "faits d'homicide involontaire et de non-assistance à personne en danger" à l'inspection générale de la police nationale, cosaisie avec la sûreté départementale.
"Les autopsies des deux victimes seront réalisées" lundi, selon le communiqué de la procureure.
Réagissant plus tôt lundi, l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin avait estimé qu'il fallait que "la police, l'ensemble des services chargés de l'enquête puissent très rapidement apporter les premières explications" sur les circonstances des décès.
Face au sentiment d "injustice tel qu'il avait été ressenti à Clichy-sous-Bois (au début des émeutes de 2005, ndlr), tel qu'il est aujourd'hui ressenti à Villiers-le-Bel, il est très important de pouvoir faire très vite la lumière.
De son côté, le numéro un du PS François Hollande a estimé que les violences ayant suivi les décès traduisaient "une crise sociale profonde" qui devait être réglée par "des mesures sociales, éducatives, républicaines".
Pour le SGP-FO, "les causes sociales de la situation dans les quartiers sensibles restent les mêmes et la police ne peut, à elle seule, y répondre".
Alliance (deuxième syndicat de gardiens de la paix), tout en présentant ses "sincères condoléances" aux familles des deux adolescents, a "condamné les actes inqualifiables commis à la suite" des décès.
"Des voyous n'ont pas hésité à utiliser des armes à feu contre les forces de l'ordre présentes", a-t-il ajouté.
Le préfet du Val-d Oise avait indiqué dimanche soir à l'AFP que deux CRS avaient été blessés par des "tirs de grenaille".
Neuf personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre dimanche soir lors des violences.