La mise en place d’une réflexion stratégique sur la filière aluminium avait été annoncée par le Ministre du Redressement productif, lors d’une rencontre avec l’intersyndicale du site Rio Tinto Alcan de Saint-Jean-de-Maurienne, à la fin de l’année 2012.
Arnaud MONTEBOURG a rappelé que la production d’aluminium est stratégique pour la France, pays qui en a inventé les procédés industriels, il y a plus de 100 ans. L’histoire du secteur en France a vu d’abord un groupe intégré sur toute la chaîne de valeur, Péchiney, puis un découpage vertical conduisant à des entreprises qui dépendent les unes des autres. Dans ce contexte, un travail collectif est nécessaire pour que les préoccupations des uns soient connues des autres, que la filière anticipe en commun les défis auxquels elle fait face, la compétition internationale ou les enjeux d’innovation.
La mise en place de cette table ronde s’inscrit dans la politique de filière que le gouvernement promeut pour tous les secteurs, au sein du Conseil National de l’Industrie (CNI). La table ronde a d’ailleurs vocation à moyen terme à intégrer le nouveau Comité Stratégique de Filière dédié aux industries extractives et de première transformation qui sera créé au sein du CNI avant l’été 2013. Ce Comité Stratégique pourra également réunir les industries de l’acier et les industries extractives au sens large.
La réunion d’installation du 13 février a permis de faire émerger de nombreux enjeux forts pour la filière : stratégies partagées de recherche et développement et d’innovation au sein de la filière et usages de l’aluminium ; structuration d’une filière de recyclage en France ; enjeux d’emplois et de compétences de la filière ; efficience énergétique pour ces industries énergie-intensives ; stratégie pour la filière et notamment à l’export. Le Ministre du Redressement productif a souhaité que les travaux soient rapidement structurés en groupes de travail. Arnaud MONTEBOURG a indiqué qu’il réunirait à nouveau la table ronde en séance plénière au mois de juin, afin que les groupes de travail puissent rendre compte de leurs propositions pour améliorer la performance de la filière.