Réintégrer cette mémoire dans notre mémoire nationale
Mais il s'agira de "mesures importantes" en faveur des quelque 80.000 anciens combattants de l'armée française de nationalité étrangère, a souligné un proche.
"Il s'agit de réintégrer cette mémoire dans notre mémoire nationale", a-t-il ajouté.
Cette annonce coïncide avec la sortie en salles le même jour du film "Indigènes" qui tire de l'oubli l'histoire des soldats de l'empire colonial français ayant participé aux combats de la seconde guerre mondiale.
Il s'agit "d'un sujet important" pour Jacques Chirac, qui a "donné l'impulsion" en 2002 à un réglement de cette question.
Aujourd'hui, selon le Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés), les anciens combattants étrangers reçoivent, "dans le meilleur des cas, 30% de la somme versée à leurs anciens collègues français".
En 2001, le Conseil d'Etat a jugé cette disposition contraire à la Convention européenne des droits de l'Homme et, en 2002, le gouvernement a décidé de "décristalliser" partiellement ces pensions mais en optant, non pas pour l'égalité avec les anciens combattants français mais pour l'équité, avec un paiement calculé en fonction du niveau de vie de chaque pays.
Interrogé par les journalistes après un entretien avec M. Chirac, le président de Mauritanie, le colonel Ely Ould Mohamed Vall, s'est "félicité" de cette mesure qui constitue une ancienne revendication des pays d'Afrique et du Maghreb.