62 millions d'euros de préjudice « avoué »
Ainsi, par exemple, Jacky Giordano, 61 ans, est soupçonné d'avoir mis en place cette arnaque qui aurait causé à différentes caisses primaire d'assurance maladie (CPAM) un préjudice d'environ 800.000 euros et aux Assedic du sud-est parisien une perte de près d'un million d'euro, selon une source proche du dossier.
Il recrutait des "salariés", des travailleurs au noir souvent mais aussi des employés précaires, dans des bistros des 18e, 19e et 20e arrondissements de la capitale, pour travailler dans des entreprises fictives qu'il enregistrait au registre du commerce.
Une fois ces entreprises créées, il faisait de fausses déclarations d'accident pour obtenir des remboursements de la part des CPAM ou bien il licenciait ses faux salariés pour que ceux-ci touchent des indemnités...
Dans un document interne de décembre 2005, l'Unedic relève que la région parisienne est la plus touchée par ce type d'affaires (60 à 70% des dossiers).
Selon son évaluation, le préjudice financier pour l'ensemble de ces affaires s'élevait à cette date à 62 millions d'euros.