Madame Delphine BATHO, Ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, indique qu’elle serait favorable à l’alignement de la taxation du diesel sur celle de l’essence et qu’une augmentation progressive était en train d'être négociée.
Une hausse de la taxation du diesel rapporterait entre trois et quatre milliards d'euros supplémentaires à l’Etat ; à la pompe, cela se traduirait par une augmentation de 20 cts du litre de gazole. Du jamais vu !
Cela signifierait alors que les automobilistes, que l’on a fortement incités par une politique de bonus/malus à acheter de petits véhicules diesel à faible consommation, se retrouveraient maintenant surtaxés ? Les arguments économiques qui les avaient amenés à acheter des véhicules qu’on leur disait économes en émission de gaz à effet de serre seraient brutalement anéantis ?
Selon l’Automobile Club Association : « Il serait irresponsable de rajouter de nouvelles difficultés économiques aux Français dont le pouvoir d’achat est aujourd’hui bien malmené. Si comme l’indique Madame le Ministre, la préoccupation n’est pas fiscale mais de santé, alors intéressons-nous ensemble aux véhicules diesel plus anciens pour mettre en place des aides à leur remplacement plutôt que de taxer injustement tous les possesseurs de véhicules diesel y compris les plus récents, y compris ceux équipés de filtres à particules. »
Didier BOLLECKER, Président de l’ACA précise : « Aujourd’hui les automobilistes n’attendent pas des pouvoirs publics une taxe supplémentaire, mais, au contraire, la mise en place d’une taxe flottante, qui permettrait de limiter les hausses du prix du carburant. »