La date du 22 octobre a été retenue pour la lecture du texte : celle-ci pourra se faire "en classe ou en grand groupe", par "toute personnalité dont l'engagement pourrait sensibiliser les élèves". Elle pourra être suivie de la lecture "d'autres" lettres et d'"une réflexion collective", selon une note du ministre de l'Education, Xavier Darcos, publiée au Bulletin officiel le 30 août.
Il s'agit d'honorer, selon cette note, "le sens du devoir, le dévouement et le don de soi", les valeurs de "courage et d'engagement" de ces Français "passionnément attachés à la liberté au point de sacrifier leur propre vie".
Sur le terrain, "l'organisation sera très variable selon les établissements", a affirmé à l'AFP Philippe Guittet, secrétaire général du SNPDEN-Unsa, syndicat majoritaire chez les proviseurs: simple lecture au premier cours du lundi, éclairage du contexte, témoignages d'anciens résistants, intervention de "personnalités" extérieures.
Le Snes-FSU (majoritaire dans le second degré), appelle en effet les profs à "refuser" de participer à cette "cérémonie", estimant qu'on ne peut "fonder l'enseignement sur le recours à l'émotion, ni obéir à une prescription du président venant perturber une progression pédagogique construite selon une logique précise, s'inscrivant dans le respect des programmes".
Plusieurs enseignants, syndiqués ou non, joints par l'AFP, ont fait savoir en assemblées générales ou dans des motions aux recteurs leur refus de lire la lettre. Des distributions de lettres d'explication aux élèves sont prévues lundi.