De même, "la situation pour l'eau potable est meilleure que les années précédentes et aucun risque de coupure ne menace", indique Jean-Claude Vial, directeur-adjoint de l'Eau au ministère.
Pourtant, pour la troisième année consécutive et à l'exception de la pointe Bretagne - Finistère et Côtes d'Armor -, la France connaît un nouvel été de la soif, même si celui de 2003 avait été davantage marqué par la canicule que par la sécheresse.
Selon Météo-France, les sols superficiels sont aujourd'hui extrêmement secs dans les Alpes-Maritimes, le Var, les Bouches-du-Rhône ainsi que dans le Sud-Ouest, l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher, la Moselle, le Bas-Rhin et le nord de la Corse.
Le déficit de pluie accumulé depuis l'été dernier n'a été qu'en partie comblé par les abondantes précipitations du printemps et s'est doublé des fortes chaleurs du mois de juillet - de 3 à 7 degrés au-dessus des valeurs moyennes dans certaines régions - accélérant l'évaporation.
Au total, trois grandes régions sont en situation "préoccupante" (35 départements): l'Ile-de-France et Poitou-Charentes - qui se rejoignent pour former une large bande sèche de Bordeaux à Paris -, la vallée du Rhône jusqu'à l'ensemble du Sud-Est, ainsi que le quart Sud-Ouest.
Pour l'eau potable, seules les îles comme Belle-Ile et Porquerolles pourraient connaître des difficultés, mais la première dispose désormais d'installations de dessalement de l'eau de mer pour faire face à une éventuelle pénurie et un dispositif identique serait à l'étude pour la deuxième.