Il a fait un premier bilan de la tempête et des premières mesures prises par l’Etat.
La forte mobilisation des services publics (5 000 sapeurs-pompiers et militaires mobilisés) et la qualité des prévisions météorologiques et de la communication, relayées par les médias, ont permis de sauver des vies humaines. Le bilan provisoire montre que la tempête est malheureusement à l’origine de 11 décès. Parmi ceux-ci, 4 décès et 53 intoxications graves ont été provoqués par le monoxyde de carbone justifiant l’appel à la vigilance du ministère de la Santé.
La principale préoccupation est le rétablissement de la vie normale. Tous les grands axes routiers sont désormais dégagés. La circulation ferroviaire est rétablie sur les grands axes ou va l’être avant la fin de la semaine.
Au plus fort de la crise, 1,7 million de foyers ont été privés d’électricité. EDF prévoit un rétablissement quasi-total au plus tard samedi, sauf dans quelques parties plus difficilement accessibles représentant de 10 à 15 000 foyers.
L’indemnisation des sinistrés relève, pour ce qui concerne les dégâts du vent, du fonctionnement normal des assurances qui ont pris l’engagement d’assouplir leurs procédures habituelles. Le Gouvernement a désigné M. Yann Boaretto, inspecteur général des finances, comme coordonnateur des indemnisations par les assurances.
L’état de catastrophe naturelle est reconnu pour 9 départements (Aude, Haute-Garonne, Gers, Gironde, Landes, Lot et Garonne, Pyrénées Atlantiques, Hautes Pyrénées, Pyrénées Orientales) par arrêté signé aujourd’hui et les déclarations communales seront facilitées pour 21 autres départements.
Les conséquences économiques portent principalement sur la forêt. L’urgence est de rétablir les accès pour évacuer les bois. 5 millions d’euros ont été mobilisés pour soutenir les associations et entreprises spécialisées dans ces travaux.
Le ministre de l’Agriculture et de la Pêche a réuni hier l’ensemble des partenaires de la forêt pour une première évaluation des dégâts dont l’inventaire complet devrait prendre 3 semaines. La priorité est de permettre le stockage du bois dans de bonnes conditions afin de le remettre dans le circuit économique.
L’Etat va mettre en place un plan d’action avec pour objectifs :
- la récupération et la conservation des bois abattus ;
- la valorisation de ces bois dans les différentes filières industrielles (bois d’œuvre, matériaux pour le bâtiment, pâte à papier, mais aussi la filière bois énergie). Grâce aux décisions du Grenelle de l’environnement, il y a des débouchés nouveaux pour ces matériaux qui permettront de mieux les valoriser ;
- la reconstitution du patrimoine forestier.
Après cette première évaluation, le Premier ministre rencontrera le 5 février les principaux élus des départements concernés pour mieux apprécier, dans la concertation, les mesures complémentaires à prendre correspondant aux besoins locaux.
Le Gouvernement a, par ailleurs, demandé, en liaison avec l’Espagne, le soutien du Fonds de solidarité de l’Union européenne.