Pourtant, le projet est réaliste, bénéfique à la première région française qui ne peut plus, à l’aube du IIème millénaire s’accommoder de cette capitale entourée de banlieues dont les dessertes sont souvent encore aujourd’hui erratiques voire inexistantes. Christian Blanc, le secrétaire d'Etat au Développement de la région-capitale, l’aura donc défendu jusqu’au bout et sans faire de projections non fondées ou de spéculations incertaines, une chose est sûre déjà : la loi de fait permet la création d’un métro automatique, long de 130 km, autour de Paris, doté d’une "quarantaine de gares".
Si de tels moyens, financiers notamment, déployés ne créent pas les conditions structurantes d’un mieux-être dans cette région, avec en plus une prise en compte très en amont des problématiques environnementales, sociales et même sociétales, alors autant ne rien faire, ne rien décider et abandonner cet ambition de ce qui devrait être à terme la "ville-monde", telle qu’évoquée, dans les grandes lignes, par Nicolas Sarkozy le 29 avril dernier. Et si une dizaine d'équipes d'architectes a planché pour tracer les contours – pas uniquement architecturaux – c’est bien pour donner naissance à un acte I du projet de Grand Paris, les actes suivants restant à parfaire en fonction de paramètres à fouiller, d’enquêtes d’utilité publique à faire, … Les 21 milliards d'euros d’investissements, excluant par nature les frais de fonctionnement, ne sont pas débloqués pour satisfaire une lubie ou un fantasme. On ne peut finalement que regretter que des personnes comme Annick Lepetit (PS) et Pierre Gosnat (PCF) aient démonté point par point le projet de M. Blanc, arguant que ledit projet serait "en complète contradiction avec toutes les études économiques et démographiques connues" alors qu’il doit créer près d’un million d’emplois, fustigeant également le « flou » qui règne encore sur le logement et en particulier le logement social alors que d’autres étapes sont prévues à cet effet, dénonçant enfin une "supercherie", celle d’un Nicolas Sarkozy qui aurait "trahi la confiance des hommes et des femmes de l'art" ...