Le nouveau président a mis l'accent sur la proximité et sur l'écoute. Multipliant les «je pense à vous» et les «je sais votre exaspération», Nicolas Sarkozy a largement puisé dans le registre chiraquien pour présenter ses vœux à «ceux que la vie a éprouvés et que la tristesse tient à l'écart de la fête». Plus surprenant, le président, qui revient d'un voyage au Vatican, a apporté sa touche personnelle en évoquant un «message de foi dans la vie et dans l'avenir».
Et s'il n'a pas voulu établir un inventaire de ses huit premiers mois de présidence, il s'est félicité de « changements profonds». «Les premiers résultats de l'action entreprise se font sentir», a-t-il renchéri en détaillant les premières mesures de son quinquennat : paquet fiscal, réforme de l'université, mesures en faveur du pouvoir d'achat.
Pour 2008, il a promis d'ouvrir «une seconde étape» placée sous le signe d'une énigmatique «politique de civilisation». Plutôt qu'annoncer un nouveau train de mesures économiques, Sarkozy a préféré apporter une sorte de supplément d'âme dans le droit-fil de sa campagne : rendre la fierté aux Français.
Sa «politique de civilisation» vise à bâtir «l'école et la ville du XXIe siècle», «à moraliser le capitalisme financier» et à mettre «au cœur de la politique le souci de l'intégration, de la diversité et de la justice». Tout un programme, pour un quinquennat qui ne fait que commencer. Et qui verra en 2008 Sarkozy présider, à compter du 1er juillet, l'Union européenne.