Le vote de la commission n'ayant pas été acquis à l'unanimité, cette commission devra faire l'objet d'un vote demain en séance plénière.
Ce sont le PS et le PCF qui sont à l'origine de la demande de création de cette commission, mais tous les organismes concernés étant d'accord, l'issue du vote final ne fait aucun doute.
En outre, l'audition de Cecilia Sarkozy, qui a fait l'objet d'une lutte entre opposition et Elysée, devrait en fin de compte être écartée, le président UMP de la commission des Affaires étrangères, Axel Poniatowski, opposé à une telle audition, devant occuper le poste clé de rapporteur de la nouvelle commission.
Jack Lang, ancien ministre PS et qui a récemment décliné un poste d'ouverture au sein du gouvernement, a même conforté la position de l'Elysée, lundi, en soutenant que "le voyage à Tripoli de Cécilia Sarkozy et de Claude Guéant a débloqué la situation. Faut-il s'en plaindre?".
Il a suggéré que Nicolas Sarkozy reçoive la commission, car "il n'y a rien à cacher dans ce dossier".
Pour éviter que cette commission ne reste dans les mémoires comme une "commission Cecilia Sarkozy", M Moscovici suggère trois points à étudier :
Les conditions de la libération
Le rôle de l'Union Européenne et d'autres acteurs
Y a-t-il eu contreparties, et dans l'affirmatives, sont-elles légitimes ?
La commission aura six mois pour rendre ses conclusions. M. Guéant, secrétaire général de l'Elysée qui a accompagné Mme Sarkozy à Tripoli, Mme Ferrero-Waldner et Seif Al-Islam, fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, devraient être les principaux témoins auditionnés.