De sommets en sommets
Mais le départ de la secrétaire d'Etat mardi pour une tournée en Asie liée à la crise nord-coréenne, a bousculé cet agenda.
Avant le sommet de l'Otan à Riga des 28 et 29 novembre, Mme Alliot-Marie devrait aussi réaffirmer à ses interlocuteurs le point de vue français sur l'avenir de l'organisation Le président Jacques Chirac avait mis en garde en août contre un élargissement et une adaptation des missions de l'Alliance qui pourraient "dénaturer sa vocation" de garante de la sécurité des alliés européens et américains.
Les deux grands théâtres d'intervention de l'Alliance, Afghanistan et Kosovo, seront bien sûr évoqués.
A New York vendredi, Michèle Alliot-Marie s'entretiendra avec Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU et visitera la cellule stratégique Liban en cours de mise en place au Département des opérations de maintien de la paix.
Jeudi, en Virginie, Mme Alliot-Marie assistera à la cérémonie commémorant le 225e anniversaire de la bataille de Yorktown, (19 octobre 1781), épisode décisif de la guerre d'indépendance et symbole fort de l'amitié franco-américaine.
Outre cet emploi du temps ministériel, Mme Alliot-Marie multipliera les contacts avec la communauté française, rencontrant, à Washington comme à New York, universitaires, créateurs d'entreprise, sportifs...
MAM fera donc cet exercice obligé pour tous les candidats possibles ou plausibles à l'Elysée.
Ce fut le cas, à l'occasion de la commémoration du 11 septembre, pour Nicolas Sarkozy, numéro deux du gouvernement français, lors d'une visite qui avait fait naître la controverse.
Or Michèle Alliot-marie, 60 ans, montre de plus en plus ouvertement sa volonté de peser dans la campagne électorale qui s'ouvre. Elle affirmait ainsi le 10 octobre que selon de nombreux militants UMP, elle est "la seule à pouvoir battre Ségolène Royal".