Quatre des cinq exemplaires de la flotte d'avions d'essais de l'A380, le très gros porteur d'Airbus, effectuent un vol en formation, au-dessus de Toul
"L'objectif est de tester absolument à fond tous les systèmes cabine", explique Richard Carcaillet, responsable du marketing produit pour les A380.
Dans une configuration triclasse (première, business et économique), chaque vol emportera, 474 "vrais-faux passagers" qui essaieront en situation tout l'équipement des cabines: sièges, climatisation, repas, musique, films, toilettes etc. Leur avis sera recueilli pendant et après le vol.
Ces vols seront effectués avec le même appareil, le "MSN004", deuxième des cinq A380 d'essai, dits "de développement" et doivent également permettre de vérifier le confort des espaces de repos pour les équipages (28 hôtesses et stewards lundi, dont des personnels de la Lufthansa de cet avion géant double pont, haut de 24 m, long de 73 m.
Airbus veut donner une dimension festive à l'exercice : les quelque 1.900 passagers ont été sélectionnés par tirage au sort parmi 15.000 volontaires d'Airbus travaillant dans le monde entier.
La cabine dans laquelle les "cobayes" d'Airbus effectueront des boucles au-dessus de l'Europe sera une cabine générique : "les designs particuliers des cabines des compagnie clientes sont des secrets extrêmement bien gardés, leur marque de fabrique et leur outil marketing aussi", explique Richard Carcaillet.
L'aéroport de Toulouse-Blagnac n'est pas configuré pour accueillir les A380. L'embarquement aura donc lieu à quelque distance des terminaux, avec deux passerelles mobiles. Il ne s'agit pas du tout de tester les conditions d'embarquement, rappelle l'avionneur.
Seize clients d'Airbus ont passé à ce jour 159 commandes de l'A380, pour un prix catalogue moyen de 228 millions d'euros.
Le tout premier exemplaire doit être livré en décembre prochain à Singapore Airlines.