A droite, du côté de l'UMP, au nom du droit d'auteur, a proposé une loi renforçant le principe du contrôle et qui envisage de couper l'accès Internet des internautes qui téléchargent illégalement.
Dans ce texte, des chanteurs comme Juliette Gréco ou Maxime Le Forestier, des comédiens comme Pierre Arditi ou Michel Piccoli, ou le metteur en scène et ami de Lionel Jospin, Bernard Murat, demandent au PS de «redevenir de gauche».
«Vous étiez la résistance à la déréglementation, à la loi de la jungle et du plus fort qui assassine la diversité culturelle, écrivent-ils. Vous êtes désormais, par l'effet d'une étrange ironie de l'Histoire, les avocats du capitalisme débridé contre les droits des artistes à l'heure du numérique.»
Mardi dernier, Martine Aubry a cherché à les joindre. En vain. Alors qu’elle voulait leur proposer une rencontre. Officiellement, au PS, on dit à qui veut l’entendre qu'il ne s'agit que d'un malentendu, au motif que les artistes en question n’auraient pas lu le texte proposé ce qui a comme conséquence directe de créer chez eux une légitime préoccupation qui nécessite donc une explication.
Pour le député de Paris Patrick Bloche, porte-parole du PS sur la loi Hadopi «il n'y a jamais de démarche spontanée». Pour lui, il n’y a pas de doute possible : ce sont les maisons de production qui ont fait pression sur leurs artistes afin qu'ils prennent position. Et du coup, il regrette que, par cette situation, «on essaie d'entretenir l'idée qu'il y aurait une rupture entre les artistes et la gauche».
Alors que la position adoptée par la rue de Solferino est claire : le PS défendrait, en effet, le principe d'une «contribution créative» payée par les internautes, en clair un forfait pour autoriser le téléchargement. Or, il faudrait porter la contribution à 80 euros par mois – au moins - pour faire face au besoin financier précise-t-on au ministère, une position frontalement opposée à l’analyse du PS qui consiste à penser que la loi Hadopi ne prévoit rien pour rémunérer les artistes. Mais le PS a la mémoire courte ! Car ils ont fait de même, avec les auteurs, il y a plus de trois ans, en autorisant par principe la copie numérique des œuvres de presse et littéraires, presque sans contraintes …
D’ailleurs, Hadopi instaure «une fausse protection», selon l’ancien Premier ministre, Laurent Fabius.
En effet, l’actuel député PS de Seine-Maritime, estime que la loi Création et Internet, combattue par le PS, ne permettra pas de rémunérer les artistes. «Bien sûr, il faut que les auteurs touchent le fruit de leur travail», assure-t-il. Et pour cela, il propose, à cet effet, la création d'un fonds spécial.
Voir : http://www.lefigaro.fr/le-talk/2009/05/05/01021-20090505ARTFIG00613-hadopi-instaure-une-fausse-protection-selon-fabius-.php