«La délimitation de ces nouveaux cantons, globalement réduits d'un quart, sera effectuée à partir de la carte actuelle», a fait savoir M.Marleix qui tenu à préciser que «leur nombre, d'au moins 15 pour chaque département, sera déterminé, région par région, à partir de plusieurs critères ».
Parmi les critères figure évidemment la population. Pour autant celle-ci n'aura pas autant d'importance que celle retenue pour les circonscriptions législatives selon le ministre qui voit bien l’intérêt d’intégrer l'étendue géographique, fort logiquement, car les conseillers territoriaux – comme leur nom l’indique clairement - seront des représentants de territoires, tout particulièrement en milieu rural.
Toutefois, pour ne pas mêler les genres, comme l’a précisé M. Marleix, «la nouvelle carte devra également respecter les limites des circonscriptions législatives » et il a donc annoncé qu’il présenterait le tableau des effectifs ainsi obtenus, comme il s’y était engagé, au nom du gouvernement, aux sénateurs membres de la commission des lois d'ici la fin mai.
En revanche, le découpage lui-même ne sera pas connu avant les prochaines élections cantonales. C'est-à-dire en 2011 !
Pour lui, « la future délimitation représentera un progrès considérable par rapport à la carte actuelle, qui se traduit par des écarts de représentation dépassant souvent un rapport de 1 à 20 et allant même jusqu'à un rapport de 1 à 45 » a-t-il souligné, en guise rappel, aux détracteurs de cette réforme. Reste le mode de scrutin ! Alors que le gouvernement avait présenté un projet de loi prévoyant un scrutin mixte, comportant l'élection de quatre conseillers territoriaux sur cinq au scrutin uninominal majoritaire à un tour et pour le cinquième restant à la proportionnelle, il semble que le consensus qui domine actuellement soit que l’on privilégie complètement le mode majoritaire à deux tours. Mais sur ce point précis, rien de définitif n’est encore arrêté…