Les taux sont respectivement de 55% et 41% pour les électeurs interrogés ayant exprimé un vote.
Parmi ces derniers, 56% ayant voté pour Ségolène Royal affirment avoir "voté utile": ce n'était pas forcément la candidate qui avait leur préférence, mais ils voulaient être sûrs qu'elle soit au second tour. 42% des électeurs de Royal l'ont fait "vraiment par préférence".
Les trois autres principaux candidats étaient davantage des candidats de coeur: 55% ont choisi François Bayrou car c'était vraiment leur candidat préféré, alors que 42% voulaient être sûrs de le voir concourir le 6 mai.
Les taux sont respectivement de 68% et 32% pour Nicolas Sarkozy, de 51% et 42% pour Jean-Marie Le Pen. Le "vote utile" a été le deuxième déterminant du choix (22%), derrière l'adhésion à un programme et à des propositions.
Les déterminants qui arrivent ensuite sont plus négatifs: souhait de manifester son mécontentement à l'égard des politiques (12%), souhait de sanctionner la politique suivie depuis 2002 (11%) et rejet de certains candidats (11%).
La lutte contre le chômage arrive en tête des préoccupations des électeurs ayant exprimé un vote (46%), devant l'amélioration du pouvoir d'achat (35%), la lutte contre les inégalités et les injustices (30%), et la lutte contre l'insécurité (26%).
Enfin, parmi les évènements récents, ce qui a le plus compté dans le vote des électeurs ayant exprimé un vote sont les révélations sur les indemnités de départ de certains grands patrons (comme Noël Forgeard de EADS), les affrontements entre des jeunes et la police à la gare du Nord, les déclarations de Nicolas Sarkozy sur les liens entre la génétique et certains comportements comme le suicide ou la pédophilie, et le plan social d'Airbus.
Enquête réalisée par téléphone auprès d'un échantillon national de 1.500 personnes, représentatif de l'ensemble de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).