A l'initiative de l'Elysée, des unités des 27 Etats membres ont donc descendu "la plus belle avenue du monde". L'Allemagne avait ainsi dépêché le 261e bataillon de chasseurs parachutistes, l'Italie le 1er régiment "Grenadiers de Sardaigne", les Pays-Bas le 42e bataillon de chars "Hussards prince d'Orange" et la maréchaussée royale, le Royaume-Uni le 63e escadron de la Royal Air Force, et la Roumanie par le 30e régiment de la Garde "Michel le Brave".
A la fin du défilé, les Petits Chanteurs à la Croix de bois ont entonné l'"Ode à la Joie" de Beethoven, l'hymne européen. Puis le président français Nicolas Sarkozy est descendu de la tribune de la place de la Concorde pour serrer la main de chacun des porte-drapeaux.
"Le simple fait que les 26 autres Etats membres de l'Union européenne acceptent d'envoyer une délégation, c'était un symbole très fort", a noté son porte-parole David Martinon. "Ils marchaient tous au même pas, mais avec leurs propres gestes. C'est un peu une bonne définition de l'Europe", a-t-il commenté sur Europe-1. "On arrive tous à avancer à peu près dans le même sens, presque au même rythme mais chacun en gardant ses spécificités nationales".
La touche paneuropéenne n'était pas la seule innovation du premier défilé de Nicolas Sarkozy en tant que chef des armées. Après avoir passé les troupes en revue, à son arrivée à 10h sur les Champs-Elysées, le président est en effet brièvement descendu de voiture pour saluer les personnes venues assister au défilé. Il a serré les mains de quelques spectateurs.
Pour la première fois également, le "Chant des Partisans" a été entonné un 14-Juillet, a capella. Le moment, solennel, a été arrosé d'une averse soudaine, au milieu d'une parade qui s'est pour le reste déroulée sous un soleil radieux. En clôture, plusieurs hélicoptères, dont des appareils de combat Tigre, ont survolé Paris pour marquer le centenaire du premier décollage d'un hélicoptère.